
Sébastien Bohler, neuroscientifique et rédacteur en chef du magazine Cerveau & Psycho, propose dans Le Bug Humain une réflexion percutante sur les limites de notre cerveau face aux enjeux sociétaux et écologiques contemporains. Selon lui, notre striatum, cette partie du cerveau profond qui régit le plaisir et la récompense, nous pousse sans relâche à consommer, à accumuler et à rechercher la gratification immédiate, au détriment de notre bien-être à long terme et de l'équilibre planétaire. Mais comment cette analyse résonne-t-elle avec la Gestalt-thérapie et le travail sur soi en séance ?
Le striatum et la conscience de soi : un défi gestaltiste
La théorie développée par Bohler met en lumière les automatismes de notre cerveau, qui nous conditionnent à agir de manière impulsive et à rechercher toujours plus de plaisir immédiat. En Gestalt-thérapie, nous nous intéressons à ces mécanismes inconscients et à la manière dont ils influencent nos choix et nos comportements. La pratique gestaltiste permet d'amener progressivement le patient à prendre conscience de ces schémas automatiques et à explorer de nouvelles manières d'être en relation avec son environnement.
Dans le cadre d'une thérapie individuelle en Gestalt, cette approche peut être particulièrement pertinente pour les personnes qui ressentent un sentiment d'insatisfaction chronique ou qui ont l'impression de fonctionner en "pilotage automatique", sans parvenir à trouver un équilibre durable.
La relation aux autres : un enjeu central
L'un des effets du bug humain est aussi la difficulté à construire des relations épanouissantes, que ce soit au sein du couple, de la famille ou du cercle amical. En étant régis par le besoin de gratification immédiate, nous pouvons avoir tendance à répéter des schémas relationnels qui ne nous satisfont pas sur le long terme. La Gestalt-thérapie, en mettant l'accent sur l'ici et maintenant et sur la responsabilisation individuelle, permet de sortir de ces dynamiques répétitives.
En thérapie de couple en Gestalt, par exemple, nous pouvons explorer ensemble comment les automatismes de chacun influencent la relation, et comment il est possible de construire un lien plus conscient et équilibré.
Une approche gestaltiste face aux défis de notre époque
Le message de Bohler résonne aussi fortement dans le domaine de l'acceptation de soi et de la reconnaissance de son identité. Dans une société où le striatum pousse à la performance et à la comparaison constante, la pression sociale peut être particulièrement lourde à porter pour les personnes LGBTQ+. Comment se dégager de ces influences et retrouver une manière d'être alignée avec soi-même ?
Dans le cadre d'une thérapie LGBT en Gestalt, l'objectif est d'explorer ces tensions et d'accompagner la personne vers une pleine acceptation d'elle-même, en travaillant notamment sur les injonctions sociales et les conditionnements inconscients.
Reprendre le pouvoir sur son fonctionnement
Si Le Bug Humain nous alerte sur les limites de notre cerveau, la Gestalt-thérapie propose un chemin pour s'en libérer en redonnant une place centrale à la conscience et à l'expérience du moment présent.
Que ce soit en Gestalt-thérapie individuelle, en thérapie de couple ou éventuellement en thérapie en visio, le travail d'introspection et de prise de conscience peut aider à reprendre le contrôle sur ces automatismes et à cultiver un mode de vie plus aligné avec ses besoins profonds.
Si ces questions résonnent en vous et que vous souhaitez amorcer un travail sur ces thématiques, n'hésitez pas à me contacter pour en discuter.